Sherlock Holmes, la vallée de la peur
Quatrième et dernier roman de Conan Doyle sur son personnage fétiche (beaucoup moins sur les dernières années de sa vie) du détective Sherlock Holmes, La vallée de la peur se structure comme ses deux excellents premiers romans. En première partie, l’enquête de Holmes lié à un étrange et singulier mystère puis en deuxième partie un retour dans le passée dans la vie des "victimes" pour nous raconter de façon plus romanesque les motivations de chacun des intéressés. on fini avec un épilogue revenant à Baker Street pour conclure l'aventure et l'enquête.
Comme toujours, j'ai adoré la phase d'enquête de Holmes, bien que les ficelles y soient plus grosses que dans les aventures précédentes. Et la partie "aventure" se déroule en Amérique pendant la conquête de l'ouest en 1875. Cette partie est prenante, d'autant qu'elle est adapté de faits réels s'étant déroulé pendant cette période. Mais sur la fin de cette partie je me demandais encore où l'auteur voulait en venir tant toute la trame paraissait logique sans réserver de véritable bouleversements venant modifier comme souvent la perception liée aux personnages et à leurs actions. C'est sans conter sur le talent de Conan Doyle pour nous offrir un dernier chapitre pour le moins étonnant.
Puis arrive ce retour à Baker Street, ce fameux épilogue. Et là ma déception a été grande. Moriaty, le grand ennemi de l'Angleterre, le grand ennemi de Sherlock Holmes y est seulement évoqué. Il l'est également dans la première partie, mais la conclusion de ce roman est frustrante tant on a l'impression qu'il manque un bon tiers au livre pour le conclure. Si l'enquête liée aux événements s'étant déroulé vers 1875 ont trouvé leur point final, la dualité des grands esprits que sont Holmes et Moriaty reste en suspend de manière incompréhensible.
Bien entendu, Le dernier problème est certainement le vrai point final de la dualité Sherlock/Moriaty, mais pourquoi l'évoquer de nouveau des années plus tard sans même s'attarder sur lui. Et ce que je ne comprend pas non plus c'est que dans La vallée de la peur Holmes dit ne jamais l'avoir rencontrée alors qu'il lui fit face dans Le dernier problème. Je suis perdu.
Mais le roman est très bon quand même...