tieniro
Habitué
Je suis allé à quelques rencontres de type "café Aspie" dans ma ville et c'est un peu un grand classique pour les diagnostiques. Le TSA va souvent avec d'autres neuro-divergences (Troubles dys, tdah, hpi) et autres comorbiditées (bipolarité, dépression, ...) et ces dernières sont souvent diagnostiquées en premier. Par la suite, il y a souvent un long processus après pour avoir un complément de diagnostique.
Je ne suis jamais passé par la phase "post-diag de l'enfer" parce que j'ai 45 piges et je sais qu'il y a 35 ans, dans une petite ville de province, même dans le cas où j'aurais pu avoir un diag, cela aurait probablement eu plus de conséquences négatives que positives. Puis je suis conscient d'avoir réussi à me fondre dans la masse où je passais juste pour quelqu'un de très réservé et "dans la lune".
J'avais vu une conférence d'un psy US ou Canadien sur youtube dans laquelle il expliquait que, dans des cas de diag tardif, les enfants arrivaient à gérer leur vie à peu près comme tout le monde, car elle était généralement plus simple. Mais à l'arrivée de l'age adulte, le nombre de choses à gérer devenaient plus importantes, c'était là ou les difficultés devenaient plus flagrantes, et qu'apparaissaient les pistes menant au diagnostique.
Bref,
Pour l'annonce aux gens de ton entourage, c'est un peu la roulette russe. Certains réagiront étonnement bien et même répondront un "bien sur que tu es autiste" tout en donnant une liste d'indices. D'autres diront "mais non, puis on n'est pas tous un peu autistes ?" (un kiné m'a dit que c'était à la mode ...) et une dernière partie cessera tout contact. Il faut accepter que dire la chose déclenchera un tri dans ses relations.
Côté famille, c'est ma mère qui annonce la chose ^_^ c'est plus facile. Mais globalement, j'avoue avoir de la chance et être bien entouré.
Pour ce qui est du travail, c'est plus compliqué. Après un burnout et une dépression (et un échec de négociation de modification de mon poste de travail), je vais changer de job et de boite ... parfois, ça se passe juste mal justement parce que les gens ont connu la période où on arrivait à gérer à peu prés ses particularités et en réduire l'impact professionnel.
Maintenant, dans la mesure où j'ai besoin d'adaptations, je peux difficilement faire l'économie de l'annonce de mon statut, au moins au niveau de l'équipe dans laquelle j'évoluerai. Heureusement je suis accompagné par une association locale qui a un programme "Asperger" et dont un des rôles c'est de faire l'interface et les explications.
C'est vrai que mes particularités autistiques sont devenues plus envahissantes.
D'une part, rien n'est jamais fixé dans la vie, tout évolue et les traits autistiques aussi.
D'autre part, avec mon diag il y a 4 ans et la prise de conscience de mes difficultés, quand je me retrouve dans des situations délétères dont j'ai conscience, je n'arrive plus à faire le dos rond et à attendre que ça passe (chose que je faisais sans comprendre en espérant arriver à m'habituer un jour). Tout me devient très vite insupportable et soit je fuis, soit j'affronte la situation (enfin ... je fuis d'abord et après j'affronte la situation).
Mais je ne vais pas te cacher que professionnellement ça complique tout. Ton avenir ne se base plus ta compétence et ton expérience mais sur la bienveillance du management, ce qui n'a rien d'acquis (et c'est déprimant sur le principe).
Je ne suis jamais passé par la phase "post-diag de l'enfer" parce que j'ai 45 piges et je sais qu'il y a 35 ans, dans une petite ville de province, même dans le cas où j'aurais pu avoir un diag, cela aurait probablement eu plus de conséquences négatives que positives. Puis je suis conscient d'avoir réussi à me fondre dans la masse où je passais juste pour quelqu'un de très réservé et "dans la lune".
J'avais vu une conférence d'un psy US ou Canadien sur youtube dans laquelle il expliquait que, dans des cas de diag tardif, les enfants arrivaient à gérer leur vie à peu près comme tout le monde, car elle était généralement plus simple. Mais à l'arrivée de l'age adulte, le nombre de choses à gérer devenaient plus importantes, c'était là ou les difficultés devenaient plus flagrantes, et qu'apparaissaient les pistes menant au diagnostique.
Bref,
Pour l'annonce aux gens de ton entourage, c'est un peu la roulette russe. Certains réagiront étonnement bien et même répondront un "bien sur que tu es autiste" tout en donnant une liste d'indices. D'autres diront "mais non, puis on n'est pas tous un peu autistes ?" (un kiné m'a dit que c'était à la mode ...) et une dernière partie cessera tout contact. Il faut accepter que dire la chose déclenchera un tri dans ses relations.
Côté famille, c'est ma mère qui annonce la chose ^_^ c'est plus facile. Mais globalement, j'avoue avoir de la chance et être bien entouré.
Pour ce qui est du travail, c'est plus compliqué. Après un burnout et une dépression (et un échec de négociation de modification de mon poste de travail), je vais changer de job et de boite ... parfois, ça se passe juste mal justement parce que les gens ont connu la période où on arrivait à gérer à peu prés ses particularités et en réduire l'impact professionnel.
Maintenant, dans la mesure où j'ai besoin d'adaptations, je peux difficilement faire l'économie de l'annonce de mon statut, au moins au niveau de l'équipe dans laquelle j'évoluerai. Heureusement je suis accompagné par une association locale qui a un programme "Asperger" et dont un des rôles c'est de faire l'interface et les explications.
C'est vrai que mes particularités autistiques sont devenues plus envahissantes.
D'une part, rien n'est jamais fixé dans la vie, tout évolue et les traits autistiques aussi.
D'autre part, avec mon diag il y a 4 ans et la prise de conscience de mes difficultés, quand je me retrouve dans des situations délétères dont j'ai conscience, je n'arrive plus à faire le dos rond et à attendre que ça passe (chose que je faisais sans comprendre en espérant arriver à m'habituer un jour). Tout me devient très vite insupportable et soit je fuis, soit j'affronte la situation (enfin ... je fuis d'abord et après j'affronte la situation).
Mais je ne vais pas te cacher que professionnellement ça complique tout. Ton avenir ne se base plus ta compétence et ton expérience mais sur la bienveillance du management, ce qui n'a rien d'acquis (et c'est déprimant sur le principe).
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